Un reportage captivant dans les coulisses d’une radio

Il en est de l’investigation comme des tomates : ce n’est pas parce qu’un reportage a fière allure qu’il a meilleur goût. Mais çà, c’est en général. Le reportage que je vous présente ici s’intitule Inside Ida radio. Il est aussi joli qu’amusant à lire.

L’art et la manière

En effet, s’il peut paraître long, ce reportage en immersion bénéficie d’une mise en forme graphique étonnante par sa modernité : Typographie dynamique et soignée, illustrations un peu bizarres mais très graphiques. Quand au style littéraire, on aime ou on aime pas, mais l’absurde le dispute à un vrai talent de plume.

L’auteur dit se nommer Michel Michel-Michel. C’est un pseudonyme, à n’en pas douter. Ou alors ses parents ont un drôle de sens de l’humour. D’ailleurs, Michel Michel-Michel n’est-il pas le titre d’une caméra cachée du belge François Damiens ?

De quoi s’agirait-il ?

En tous cas, ce Michel Michel-Michel affirme être journaliste d’investigation est a obtenu de passer une pleine journée dans les locaux de la fameuse web radio sans pub : idaRadio.fr. Son billet se présente de façon chronologique. Heure par heure. Il décrit ses déambulations dans les locaux de cette radio… disons pas comme les autres. On sent qu’il est très attaché à sa mère (il parle de « Maman » à tout bout de champs. On se demande s’il n’exagère pas un petit peu sur l’aspect mystérieux et impénétrable de la station.

De drôles de coupes…

De la même façon, sa description des membres de l’équipe de cette radio frise le ridicule. Ces gens là semblent tous porter d’affreux mulets : cette coupe de cheveux à la mode au début des années quatre-vingt consistant en une brosse sur le dessus et de longs cheveux dans la nuque. De même, on se demande souvent comment l’immeuble ou se déroule la narration peut contenir autant de choses. Par exemple : le centre de recherche musical qui est sensé y être localisé ressemble plus à une piste d’atterrissage pour hélicoptère qu’au toit d’un immeuble parisien.

Enfin, il faut surtout retenir que ce reportage est très amusant, du début à la fin. Une fin, d’ailleurs, que je vous laisse découvrir par vous même. Il s’agit d’une authentique chute, comme dans bien des sketches.

Ne s’agirait-il pas, d’ailleurs, d’un sketch littéraire ?

Julien Gregoire.